Je suis à mi-parcours dans mon feuilleton 1 minute. Je continue mon petit bout de chemin sur Wattpad, appréciant de jour en jour sans cesse davantage la spontanéité des commentateurs.
Parfois ils m’exaspèrent, me reprochant d’utiliser des mots trop compliqués comme si c’était difficile de les googler, d’autres fois, ils me démontrent une compréhension si intime de mon roman qu’ils devancent mes propres analyses. Plus le temps passe, plus j’ai besoin de leurs encouragements.
Quand je regarde le nombre de lectures sur les premiers chapitres, ceux publiés en janvier, je constate que de mois en mois le lectorat progresse, malgré une forte déperdition de chapitre en chapitre. Cette progression du lectorat sur des textes vieux de six mois est assez unique dans l’espace numérique d’habitude gouverné par le temps réel. Ce phénomène totalement étranger au blog se confirme. C’est une preuve que le blog s’apparente plus à la métaphore de la presse qu’à celle du livre comme j’essaie de le montrer dans La mécanique du texte.
Plus intéressant, grâce aux commentaires, je commence à comprendre ce qu’attendent les jeunes lecteurs d’aujourd’hui, d’une certaine façon gouvernés par l’instantanéité. Des idées me viennent, des formes en phase avec cette nouvelle façon de concevoir le monde et de toute évidence la littérature.