1 Minute a franchi les 100 000 chapitres lus.
Dans un commentaire, vixii_ecrivaillon résume mon projet : « L’histoire n’avance pas dans le temps, seulement dans l’espace. » Quand je me suis lancé dans le roman, je n’avais qu’une vague conscience de cet enjeu formel. L’histoire ne progresse que quand on se déplace de ville en ville, de fuseau horaire en fuseau horaire, de personnage en personnage. Le temps, lui, a été figé, pendant que tous les autres paramètres se transforment. 1 minute est un roman géographique qui vient naturellement après mon Ératosthène. C’est logique en quelque sorte, mais je n’y avais pas pensé avant ces derniers jours.
J’avais bien sûr quelques intentions littéraires :
- Dégommer les personnages principaux au profit d’une multitude de personnages secondaires, afin de montrer que l’Histoire dépend de tous et non de quelques héros, tout cela en accord avec la théorie de la complexité (c’était déjà le projet de Tolstoï dans La Guerre et la Paix).
- Laisser le lecteur se réinventer un récit continu à partir de quelques centaines d’échantillons qui, dans la version finale du récit, pourront être recombinés à l’infini selon une navigation non linéaire (géographique, thématique…).
Je n’avais pas pensé que pour atteindre cet objectif, tuer le temps était un passage obligé.