Je me sens obligé de préciser que c’est par une belle matinée de septembre. Une liste à reprendre en d’autres saisons.
- Deux amis échangent quelques riens et se séparent, l’un va vers le port, l’autre vers la pointe de la presqu’île.
- Un petit vieux avec son petit chien tenu au bout d’une longue laisse.
- Des marcheurs indolents, les yeux plissés, les mains en visière.
- Un pêcheur de palourdes, plié vers l’eau, un bras armé d’une fouine, l’autre d’un filet.
- Une marcheuse épaulée par deux bâtons de randonnée.
- Un ponton de bois où s’installent les premiers baigneurs.
- Des bouées immobiles, confondues avec les têtes noires des nageurs.
- Un employé municipal sur son tracteur électrique chargé de sacs-poubelle.
- Des transats de bois, vissés au sol.
- Une pelouse brûlée sous les mûriers-platanes aux feuilles sombres.
- Un panneau : « Chiens interdits sur la plage. »
- Un joggeur au souffle excessivement démonstratif.
- Deux jeunes femmes incapables de faire baisser la moyenne d’âge (parce que les jeunes travaillent).
- Les tours écroulées d’une forteresse de sable.
- La terrasse d’un restaurant aux parasols encore repliés.
- Des hommes torse nu sur la promenade, des femmes torse camouflé (nudité pour elles acceptée qu’à l’immédiate proximité du rivage).
- Deux bavardes, les jambes dans l’eau jusqu’aux genoux.
- Des bouquets d’herbes salines à la coloration olive, des salicornes et des anthémis.
- Le sable trop jaune, importé d’une carrière de l’intérieur des terres.
- Une risée dans l’ultramarine.