J’ai passé la journée d’hier avec quelques auteurs, dont Roland C. Wagner qui venait de me faire beaucoup rire avec le tome 1 des Futurs mystères de Paris et Jean-Claude Dunyach de qui j’ai publié ici même Le manuel du parfait epub. Comme Jean-Claude travaille à un nouveau guide, cette fois à l’intention de tous les auteurs et éditeurs qui voudraient faire un pas vers le numérique, j’ai dit qu’il était important de parler de la propulsion. Publier en ligne ne sert à rien si derrière nous ne sommes pas capables de faire parler du texte. J’ai affirmé que les auteurs eux-mêmes devaient se retrousser les manches.
Roland n’était pas enthousiaste. Je le comprends. Avant nous faisions confiance aux éditeurs pour ce travail. C’était l’un de leurs jobs essentiels. Mais avec la démultiplication des canaux de distribution, je les vois mal se payer un community manager pour chacun de leur auteur. Ils pourront le faire pour leurs stars, mais pas pour ceux qui vendent juste honnêtement. Nous devrons alors nous y mettre. Répondre aux commentaires, participer aux conversations sur les forums, répondre à des interviews, publier des billets sur nos blogs, signaler notre existence dans les communautés qui ne nous connaissent pas... Je pourrais écrire Le manuel du parfait auteur électronique. Je ne le ferai que le jour où je réussirai à vendre sérieusement un texte en ligne, peut-être après la publication officielle de La tune dans le caniveau.
En attendant, à l’occasion de la sortie de L’homme qui refusait de mourir, Nicolas Ancion, nous montre une des choses que les auteurs devront apprendre à faire : créer des animations Prezi pour présenter leurs nouveaux textes.