Presque tous les jours, un ami m’envoie une sélection d’articles. C’est un de mes seuls liens avec l’actualité. Parmi les articles sélectionnés samedi, j’ai noté un thème récurent. Personne n’a prévu la crise mais tout le monde prévoit l’avenir de cette crise elle-même imprévue.

Le président de Mondadori France, Ernesto Mauri, a estimé que 2009 serait une « annus horribilis » pour la presse écrite en raison de la crise économique. « Je n’ai jamais vécu une période aussi négative. » « Cette crise va durer au moins deux ans. » [challenges.fr]

« Le pire reste encore à venir », affirme l’économiste en chef du Fonds monétaire international (FMI) Olivier Blanchard. « Il faudra beaucoup de temps pour que la situation se normalise. » [e24.fr]

La «vraie crise» n’est pas encore là. Même si par miracle on assistait à un vigoureux renversement de tendance d’ici la fin de l’année, les effets de la déconfiture de ces dernières semaines se feront sentir longtemps. Pendant un an, deux ans ? Qui peut le dire ? Les choses reviendront-elles un jour à la «normale» ? C’est peu probable car cette «mini crise» n’est qu’une mise en bouche de ce qui nous attend. Elle annonce d’autres catastrophes réellement plus éprouvantes. [neotrouve.com]

Et si la crise était justement causée par tous ces gens qui font des prévisions fumeuses ? Dans un monde complexe, agir en fonction des prévisions n’a aucun sens. C’est une folie. Tout le monde calque ses décisions sur celles des autres, tout le monde se plante en même temps que les autres. Le panurgisme est dangereux.