C’est en tout cas ce que me reproche un commentateur. Je crois plutôt que je ne néglige aucun pouvoir car j’estime tout pouvoir nocif dès qu’il se trouve concentré entre quelques mains.
L’argent est un pouvoir mais nous ne le contraindrons pas en le régulant, c’est-à-dire en lui imposant un pouvoir plus fort.
Cette volonté de réguler revient à se placer dans une situation d’affrontement, dans un état de guerre. Il existe une autre solution : la résistance individuelle, la réappropriation par les individus des pouvoirs jusqu’alors concentrés. C’est ce que j’ai appelé le cinquième pouvoir.
Le différé appliqué sur la cérémonie d’ouverture des JO de Shanghai par la chaine américaine CBS est vu par certains comme la démonstration de la toute-puissance de l’argent. Ils crient à la censure. À la restriction de la liberté. Mais atterrissez. Les JO c’est du marketing... et je me prive moi-même de l’ouverture, surtout quand cette ouverture a pour but de démontrer la toute-puissance du totalitarisme et nie la liberté individuelle en réduisant chaque homme à une fourmi sur une fresque géante.
La TV c’est un business... qui s’en préoccupe est esclave de ce business.
L’argent achète les hommes qui ne sont pas libres.
Se libérer revient souvent à refuser d’acheter et de consommer. Pour le moment, nous avons cette liberté.
Si vous regardez la TV... vous acceptez le monde que vous dénoncez... comme les alters qui portent des Nike...
La liberté est non monnayable.
Voir les JO n’est pas une liberté… mais un ordre professé par les gens dont vous dénoncez les manœuvres liberticides.
Et n’oubliez pas que sur internet les images circulent aussi… que la liberté y règne encore un tout petit peu. Cette liberté vaut bien quelques inconforts comme des images de moindre qualité.
Il faut savoir ce qu’on veut.
Quand le monde ne nous plait pas, on peut lui dire merde mais on ne peut pas en même temps regretter ce qu’on quitte. L’aventurier ne sait pas à l’avance vers quelle terre il part.