L’élection présidentielle est l’occasion du débat majeur de notre vie démocratique. Ce débat aura-t-il lieu, alors qu’une vingtaine de candidats postulant pour l’élection présidentielle n’ont pas encore obtenu les 500 signatures d’élus susceptibles de valider leur candidature ?
Au premier tour de la Présidentielle de 2002, la moitié d’entre eux et les idées qu’ils représentent ont réuni plus de 33 % de l‘électorat.
Aujourd’hui, selon divers sondages récents, ils recueilleraient entre 18% et 25% des suffrages : Olivier Besancenot (Ligue Communiste Révolutionnaire, LCR), José Bové (Collectifs anti-libéraux), Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République), Corinne Lepage (Cap 21), Jean-Marie Le Pen (Front National, FN), Frédéric Nihous (Chasse, Pêche Nature et Traditions), Gérard Schivardi (Parti des Travailleurs, PT), Philippe de Villiers (Mouvement pour la France, MPF), Dominique Voynet (Les Verts).
D’autres candidats peinent également à réunir les signatures des élus : Yves-Marie Adeline (Alliance Royale), Yvan Bachaud, Roland Castro (Mouvement de l’Utopie Concrète, MUC), Jacques Cheminade, Edouard Fillias (Alternative Libérale), France Gamerre (Génération Ecologie), Jean-Marc Governatori (La France en action), Nicolas Miguet (Rassemblement des contribuables français, RCF), Alain Mourguy (Union pour la démocratie directe, UPDD), Rachid Nekkaz...
Aujourd’hui, les représentants de ces différents courants d’idées, dont certains sont électoralement ou politiquement significatifs, risquent sérieusement de ne pas obtenir les 500 parrainages nécessaires à la validation de leur candidature.
Si tel était le cas, ce serait un déni de démocratie.
Si tel était le cas, une part non négligeable des idées des Français ne serait pas représentée et le débat démocratique serait tronqué.
Quoiqu’on pense des uns ou des autres et de leurs idées, que vaudrait une élection dont Le Pen, Bové, Voynet, Besancenot, Lepage, de Villiers et d’autres seraient exclus ?
Quelle serait la légitimité d’un(e) chef de l’Etat élu(e), alors que 18 à 35% du corps électoral (sans compter votes blancs et abstentions) a été forcé dans son choix ? Les partisans de ceux qui auraient été éliminés du suffrage ne seraient-ils pas tentés, à bon droit, de s’exprimer hors du cadre institutionnel ?
La démocratie a besoin de s’enrichir des idées et de la participation de tous. Il n’est ni logique ni légitime que des partis ou des élus, pour une part responsables de la situation actuelle du pays, puissent capter, à leur seul profit, la démocratie en interdisant à leurs adversaires de se présenter et de proposer de nouvelles solutions. Cette situation anormale appelle une vraie refonte des institutions.
Dans cette attente, nous appelons les principaux partis à prendre leurs responsabilités pour préserver la diversité des opinions et les élus à soutenir un candidat dont ils pensent que la présence à l’élection présidentielle contribuerait positivement au débat d’idées, même s’ils ne sont pas en accord avec toutes ses idées.
L’Appel Démocratique pour le Pluralisme est une initiative citoyenne libre, non partisane et indignée, face au déni de démocratie en cours. Il propose aux citoyens de s’élever ensemble afin que toutes les idées soient représentées et soumises à nos suffrages.
Citoyens, signez cet appel pour inciter les élus à soutenir les candidatures des diverses forces politiques du pays. Le 22 avril prochain, lors du premier tour de la présidentielle, toutes les idées doivent pouvoir se rencontrer.
NB : "Pluralisme" > “En sciences sociales, le pluralisme est un système d’organisation politique qui reconnaît et accepte la diversité des opinions et de leurs représentants. Le pluralisme est un cadre d’interaction dans lequel différents groupes montrent suffisamment de respect et de tolérance pour coexister et interagir dans un climat plus harmonieux que conflictuel et sans volonté d’assimilation.” (source Wikipédia)