Rachid Nekkaz vient de publier sur Agoravox un article expliquant pourquoi il se présente aux présidentielles. Les commentaires se multiplient, la réception d’ensemble est positive mais quelques intégristes montrent une attitude franchement négative, pas même à l’égard de Nekkaz, mais à l’égard de tout en général.
D’après un sondage déjà cité, 70 % des Français ne se reconnaissent ni dans la droite, ni dans la gauche. Logiquement, 70 % des lecteurs d’Agoravox devraient être dans cette situation, plus même car je crois les internautes sont à la pointe de la révolution politique. Et c’est le cas comme me le fait remarquer Carlo Revelli : 80 % de réactions positives.
Mais comme souvent, les négationnistes sont les plus visibles. Je n’ai vu qu’eux et ça m’a fait bondir. Ils appellent au changement mais ne veulent surtout pas que de nouveaux personnages se lancent en politique. Ce conservatisme fait froid ans le dos. Il est totalement incohérent.
Si vous êtes satisfaits par le monde dans lequel vous vivez, arrêtez de vous plaindre. Sinon acceptez que des gens insatisfaits comme vous essaient de changer les choses. Vous vous plaignez et vous ne faites rien. Critiquez les idées de Nekkaz autant que vous le voulez mais, surtout, ne lui reprochez pas d’agir.
Et l’argument « tout le monde peut se présenter à la présidentielle » est encore plus malvenu. Présentez-vous donc si vous en avez le courage, car il faut du courage et beaucoup d’énergie. Pour le moment, seul Nekkaz, hors des familles politiques réparties entre la droite et la gauche, a ce courage.
Et puis les insultes qui fusent me dépriment. Parfois je me dis que les internautes ne sont manifestement pas une force de progrès. Rachid est persuadé que les internautes sont plus éduqués que les autres citoyens, nous avons aujourd’hui la preuve flagrante que ce n’est pas systématiquement le cas. Internet n’est qu’un outil. Il change ceux qui développent cet outil, ceux qui travaillent à sa construction, mais pas tous ses usagers, dont certains véhiculent sempiternellement des idées reçus. Après tout, c’est comme dans la vie de tous les jours.